Ce numéro répond à une double invite. D’une part, partager l’expérience d’une Action Intégrée (AI) franco-marocaine
qui a associé des chercheurs de la Faculté polydisciplinaire de Ouarzazate (Université Ibn-Zhor d’Agadir) et du
laboratoire EDYTEM. Cette action, réalisée dans le cadre du Partenariat Hubert Curien - Volubilis, avait pour objet
l’ « Étude des dynamiques touristiques au sud du Maroc dans un contexte de développement durable ». D’autre part,
valoriser une sélection de travaux présentés lors du colloque « Oasis et Montagne : quelles alternatives touristiques ? »
co-organisé par les partenaires de l’AI. Cette réunion scientifique, qui s’est tenue en novembre 2011 à Ouarzazate, a
permis d’identifier les difficultés et verrous actuels dans la mise en place d’alternatives touristiques dans les milieux
désertiques et de montagne. Les échanges d’expériences d’observations conduites, dans ces milieux réputés fragiles,
entre chercheurs francophones du Sud et du Nord et entre les sciences humaines, de l’environnement et de la terre
(géographie, sociologie, anthropologie, économie, géologie, hydrogéologie) permettent de prendre en compte les
atouts et les contraintes des contextes socio-culturel, économique ou encore environnemental. Cette démarche s’inscrit
pleinement dans l’esprit d’ouverture à la fois interdisciplinaire et internationale auquel EDYTEM est attaché.
Identifier et construire des alternatives touristiques dans une démarche de gestion intégrée et durable des patrimoines culturel et naturel est tout sauf simple, tant les paramètres socio-économiques, culturels et environnementaux, situés à différentes échelles, sont nombreux à observer. La réflexion en matière d’alternative passe par une approche globale et impose la prise en compte de ces différents facteurs. à ce titre, les recherches conduites sur les géopatrimoines, un des « objets emblématiques » du laboratoire, ont permis de poser des perspectives de mise en valeur des potentiels existants dans les processus de patrimonialisation et de développement territorial.
Ce travail doit beaucoup aux collègues marocains impliqués dans le programme Volubilis, et notamment à l’engagement sur le terrain de Mohamed Oudada ; qu’ils en soient ici vivement remerciés. Je tiens à exprimer mes plus vifs remerciements à Véronique Peyrache-Gadeau et Mélanie Duval qui ont conduit cette coopération pour le laboratoire et ont été les chevilles ouvrières de ce numéro de la Collection EDYTEM. Celui-ci porte la trace fructueuse de cette collaboration et sera un passage de témoins à de nouveaux travaux sur ces espaces si riches de tout.