Apport de l’étude physico-chimique des matières colorantes à la compréhension des peintures schématiques néolithiques

Recrutement pour une ADR 2022-2025 (financement acquis)

La description complète de l’offre de thèse est disponible à ce lien ainsi que l’application pour postuler à cette offre : offre thèse

Ce projet de thèse propose une analyse physico-chimique de la matière picturale ayant servi à réaliser les peintures pariétales néolithiques de plusieurs sites de France méridionale dans le but de révéler des traces indiquant à la fois des savoir-faire anciens (préparation de la matière) et la provenance des matières colorantes utilisées.
Ce projet se concentrera dans un premier temps sur l’étude de deux sites majeurs : Otello (Saint-Rémy-de-Provence, Bouches-du-Rhône) et les Eissartènes (Le Val, Var), choisis pour l’abondance de leur iconographie, leur polychromie et la succession chronologique de différentes phases graphiques et la présence de matières colorantes géologiques à proximité.
La méthodologie utilisée pour mener à bien ce projet intégrera une approche à la fois non invasive (analyse sans contact, directement sur la paroi) et non destructive (un micro-prélèvement est effectué et préservé après analyse). Des mesures de diffraction et fluorescence des rayons X seront réalisées avec un instrument mobile développé dans le cadre d’un projet interdisciplinaire (CDP PATRIMALP, IDEX UGA) et d’autres techniques d’analyses non invasives (spectroscopie de réflectance diffuse et imagerie hyperspectrale) seront également mises en œuvre, notamment pour permettre une lecture globale des matières picturales à l’échelle de la paroi.

Le.la doctorant.e sera co-encadré.e par deux chercheuses de disciplines différentes : C. Defrasne (archéologue, EDYTEM), spécialiste des productions graphiques rupestres des sociétés préhistoriques et P. Martinetto (physicienne, Institut Néel) qui développe des instruments et méthodes pour la caractérisation des matériaux anciens.